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Ribambelle
11 novembre 2008

Un beau jeudi pour tuer Kennedy

1964, dans une cité H.L.M d'Orly, un jeudi. Saint Mexan, un camarade du narrateur se poste sur un toit d'immeuble avec une arme, et cherche le juste angle d'attaque, le même qui avait permis à Lee Harvey Oswald d'assassiner Kennedy. Le narrateur, fils d'ouvrier, nous décrit la vie de sa cité, sa vie d'adolescent, les relations avec ses copains, avec les filles, sa famille, ses moments passés à l'école, ses projets scolaires, ses espoirs aussi.

Beaucoup d'humour, de la gravité aussi, et malgré tout, la vie suit son cours comme s'il ne fallait pas s'attarder sur les drames.

Je vous le conseille. J'ai vraiment bien aimé. Beaucoup de moments où l'on rit, où l'on sourit. Le récit est très imagé.

Je vous livre un extrait : "La maison est vide et ma chambre trop pleine. Il serait difficile de faire entrer plus de désordre. Une véritable avalanche. Pourtant il n'y a qu'une penderie et deux lits-bibliothèques pliants qui encadrent un secrétaire. Le tout en "bois massif et brillant acajou", nous avait vanté le marchand de meubles. Quand, au premier arrachage de charnière, mon père lui avait fait remarquer que ce n'était que de l'aggloméré tenu par le vernis, il avait rétorqué que "bois massif" était une appellation, pas une essence. Le marchand avait regretté de jouer sur les mots quand mon père avait laissé entendre qu'avec un peu d'essence on pouvait faire brûler beaucoup de bois massif. Les mots, c'est comme les charnières, ça peut se refermer sur les doigts".

Jeudi

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Commentaires
C
Dis donc, t'as un rendement niveau bouquins toi !
P
Tu me tentes là...
C
Picouly a un style qui coule , qui flambe , qui est riche et pourtant toujours dans du quotidien comme on aimerait en écrire .
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